
1.Monopoliser la parole
Imaginez un entretien où l’intervieweur parle sans arrêt, expliquant chaque détail du profil. Le candidat (ou le collaborateur), silencieux, acquiesce poliment, mais en réalité, il ne s’approprie rien. Faites en sorte que le répondant s’exprime !
À éviter absolument : Fournir des explications longues et unilatérales sans laisser de place à la personne en face de vous.
À faire : Inversez la dynamique ! L’entretien doit être un dialogue où 80 % du temps de parole revient au répondant et 20% à vous qui l’interviewez. Posez des questions ouvertes comme : « Comment interprétez-vous ces résultats dans votre contexte actuel ? » ou « Qu’est-ce qui résonne le plus avec votre expérience ? »
Autre approche conseillée : Demandez préalablement à la personne de citer 3 à 5 points du rapport sur lesquels elle se reconnait parfaitement, et 3 à 5 points sur lesquels elle ne se reconnait pas ou difficilement. Et ensuite, posez vos questions ouvertes pour l’amener à donner des exemples tirés de sa vie professionnelle. Cela permettra à la personne de se dévoiler et de prendre conscience de ses propres dynamiques.

2. Poser des questions fermées
Un échange figé peut facilement s’installer si vous vous limitez à des questions fermées comme : « Est-ce que ça vous convient ? » Cela met fin à la discussion avant même qu’elle ne commence.
À éviter absolument : Des questions « fermées » qui appellent un simple « oui » ou « non ».
À faire : Utilisez des questions ouvertes, en particulier le « comment« , qui invite le répondant à approfondir. Par exemple :
• « Comment voyez-vous ce trait dans votre manière de travailler ? »
• « Comment ce résultat correspond-il à vos objectifs professionnels ? »
Cela permet à la personne de se dévoiler et de construire son propre récit.
Demandez-lui de vous donner des exemples tirés de son parcours professionnel. Cela l’emmenera à raconter de façon non préparée des activités qui illustreront certains traits de son comportement.

3. Négliger les émotions de la personne
Certains résultats peuvent toucher des zones sensibles pour la personne interviewée. Imaginez qu’elle entende : « Vous manquez de proactivité. » Si cette information n’est pas explorée avec empathie, elle sera perçue comme un jugement.
À éviter absolument : Réagir sans empathie, de manière neutre ou impersonnelle.
À faire : Adoptez une posture d’écoute active. Reformulez : « Vous semblez surpris par ce résultat. Pouvez-vous m’en dire plus ? » Cela montre que vous êtes attentif et prêt à explorer ce qui importe vraiment pour votre vis-à-vis.
Posez des questions montrant que vous accueillez les émotions avec empathie. Rappelez que l’objectif n’est pas de juger, mais de mieux comprendre pour progresser.
Je me souviens d’un collaborateur surpris par un résultat qu’il ne reconnaissait pas. Après avoir posé quelques questions ouvertes, il partageait une anecdote qui illustrait parfaitement ce trait. Ce moment d’écoute a transformé sa perception et ouvert de nouvelles pistes de réflexion

4. Imposer une lecture unique, ne souffrant d’aucune exception
Présenter le rapport comme un verdict absolu sera à coup sûr contre-productif. Le candidat se sentira étiqueté, voire enfermé dans une case. Restituer un résultat, c’est coconstruire une compréhension. Hélas, certains assesseurs tombent dans le piège de vouloir tout « expliquer ».
À éviter absolument : Adopter une posture d’expert « moi, je sais tout ».
À faire : Offrez de l’espace au répondant pour donner son propre sens aux résultats. Une phrase comme : « Comment ce trait se manifeste-t-il dans votre quotidien ? » permet de nourrir une discussion où le répondant devient acteur de l’entretien

5. Ne pas coconstruire un plan d’action
Un bon entretien ne s’arrête pas à une simple explication des résultats. Il doit inviter à agir. Pour cela, il faut que le plan d’action émerge du dialogue.
À éviter absolument : Clore l’entretien sur une note vague ou théorique. Ou encore imposer un plan d’action qui ne serait pas partagé.
À faire : Etablissez avec le répondant un plan d’action réaliste. Demandez-lui :
• « Quelles premières étapes envisagez-vous ? »
• « Comment pourriez-vous tirer parti de ce point fort dans vos projets actuels ? »
L’objectif est que la personne reparte avec des idées claires et applicables.
Responsabilisez la personne en la rendant actrice de son développement.
Conclusion : Un entretien qui révèle tout son potentiel à travers une opportunité de dialogue unique !
Un entretien bien mené permet à la personne que vous interviewez de mieux se comprendre, de reconnaître ses forces et de bâtir un plan d’action clair pour sa progression.
La restitution d’un PersProfile ou de tout autre test psychométrique est une opportunité unique de dialogue. En écoutant activement et en posant des questions ouvertes, vous donnez à votre interlocuteur les clés pour comprendre, s’approprier et agir sur ses résultats. Faites donc de cet échange un moment collaboratif et engageant.
Chaque entretien est une opportunité de transformation : pour le répondant comme pour vous. Cultivez l’écoute et le dialogue, et vous ferez de chaque restitution un levier de développement puissant.
Partagez votre expérience : dans vos restitutions, quels conseils supplémentaires donneriez-vous pour favoriser l’écoute et le dialogue ?
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